Un monstre aux bras terrifiants

Depuis plus de deux mille ans, les légendes de la mer font mention d’énormes tentacules de pieuvre ou de calmar sortis tout droit des profondeurs pour saisir les navires. Ces bras immenses ont inspiré la peur et ont entretenu une fascination certaine pour les monstres marins.

Ainsi, pendant longtemps, le calmar géant n’a existé que dans l’imaginaire des hommes. Des récits témoignent d’un énorme œil noir qui fixait les navigateurs. On le croyait tout droit sorti de l’enfer! Ce n’est qu’au fil de captures hasardeuses et des échouages sur les rivages, notamment à Terre-Neuve-et-Labrador, que le calmar géant est devenu un animal bien réel. Mais cet insaisissable mollusque, qui se dissimule le plus souvent dans les grandes profondeurs océaniques, continue d’intriguer les scientifiques. Pour la première fois en 2004, une équipe de Japonais a capté les images d’un énorme calmar dans son milieu naturel. En 2006, ces mêmes scientifiques sont parvenus à capturer et à filmer un autre gigantesque spécimen.

Autour de 1860, des marins naviguant sur les Grands Bancs de Terre-Neuve racontent avoir vu d’immenses bêtes à la surface de la mer. Entre 1871 et 1881, les côtes de l’île sont le spectacle de dizaines d’échouages de calmars géants. On peut enfin observer de plus près celui qu’on appelait le « poisson du Diable » (devil fish).

C’est avec raison que les marins craignaient le calmar géant. Les baleiniers observaient fréquemment des cachalots meurtris par de profondes cicatrices près de la tête ou sur la langue. Ces grosses baleines, dont l’estomac est étaient souvent rempli de becs de calmars, portaient les marques de combats acharnés. Parfois, peu de temps après avoir été harponnés, les cachalots rejetaient des morceaux de longs tentacules.

En 1861, les marins de l’Alecton tentèrent – en vain – de remonter à bord un calmar géant aperçu à la surface de l’Atlantique. Dans un article paru dans le journal L’Illustration, le commandant du navire décrivit le monstre avec une relative précision. Cet événement, qui fit grand bruit, fut repris par Jules Verne dans Vingt mille lieues sous les mers.

Calmar géant retrouvé échoué près de la communauté d’Harbour Main, dans la baie de la Conception, à Terre-Neuve, en 1935.

Le poulpe géant du Pacifique (Enteroctopus dofleini) est la plus grosse pieuvre connue. Lorsque chacun de leur huit bras sont étendus, les plus gros mâles peuvent atteindre 5 mètres d’envergure.

Le poulpe géant chasse autant la nuit que le jour. Il se nourrit habituellement de crustacés ou de coquillages qu’il attrape à l’aide de ses bras et maintient immobiles par ses ventouses. La pieuvre déchiquète sa proie ou perce un trou dans la coquille des mollusques. Elle y injecte sa puissante salive qui transforme la chair en gelée pour mieux l’aspirer.

Les pieuvres ont l’étonnante capacité de se déguiser! Du rouge vif au beige sable, leur peau peut changer instantanément de couleur ou de texture pour se confondre avec le fond marin ou effrayer un prédateur.

Dans la mythologie grecque, Méduse est une créature hideuse et malfaisante. Quiconque la regarde en face peut mourir pétrifié.

Aujourd’hui, certaines méduses géantes envahissent les mers du monde, au détriment d’autres espèces marines. Cauchemar des pêcheurs, elles brisent les filets sous leur poids et peuvent empoisonner ou marquer les poissons en les piquant, ce qui réduit leur valeur commerciale. Leur prolifération terrorise parfois les baigneurs, car les tentacules urticants peuvent provoquer de graves brûlures.

MÉDUSE À CRINIÈRE DE LION

Les longs tentacules de la méduse à crinière de lion peuvent dépasser les 35 mètres. Cette méduse est très urticante. Elle peut occasionner des brûlures et même provoquer un arrêt respiratoire.

La tortue luth est un reptile répandu qui fréquente tous les océans de la planète. Au Canada, on peut l’observer dans le Saint-Laurent, au large des provinces atlantiques, près de l’île de Baffin et aussi en Colombie-Britannique.

La tortue luth est l’un des plus gros reptile de la planète! Elle peut mesurer plus de 2,5 mètres et peut peser plus de 900 kilogrammes!

La carapace de la tortue luth présente sept carènes saillantes qui évoquent la forme d’un luth. Elle est formée d'un épais cartilage recouvert d'une peau coriace. On dirait du cuir.